samedi 24 mai 2008

Retrouvailles avec Paris



Il ne faudrait pas le dire trop fort, mais je suis arrivée à Paris, discrètement car j'ai peu de temps autre que pour mon travail de chargée de production... Autant dire peu de temps disponible pour les amis surchargés, comme on l'est ici.

La première image que j'aurais aimé garder est celle de Joël Suhubiette, le chef du chœur les éléments pour lequel j'ai le grand plaisir de travailler, la ceinture ouverte et les mains en l'air se faisant palper à l'aéroport. Avec une légende décalée, on aurait pu le prendre pour un bandit de grand chemin ou un pervers sexuel... Il y a des situations dans la vie où l'on pourrait vous prendre pour ce que vous n'êtes pas !

Finalement, malgré l'annulation de dernière minute de la soprano soliste, ce qui nous a donné une journée folle, cette première journée parisienne est agréable. Il y fait beau, je me sens d'humeur joyeuse et envie d'être bien avec les autres et de laisser couler le reste. Du vendeur de batterie de mac à un client de l'hôtel, je dois être d'humeur charmeuse... J'ai retrouvé mon XIVème, marché en traversant le parc Montsouris pour parvenir à la Cité Universitaire, cadre si agréable. Nous répétons dans les Studios du Pavillon du Cambodge. La salle ne semble pas convenir à Joël mais finalement on s'y fait. On verra aujourd'hui avec les 30 chanteurs du chœur. La visite d'Isabelle Philippe a été lumineuse hier. C'est la soprano remplaçante au pied levé. Waouh ! Et dire qu'elle n'avait jamais chanté le Requiem de Brahms. En dehors d'une technique vocale évidemment irréprochable à ce niveau, l'émotion passait, une puissance. Les pianistes en ont été transformés.
Ca donne vraiment envie. Je crois que malgré la longueur et la fatigue, ça va être une très belle journée qui prendra toute sa force demain matin au Théâtre du Châtelet où se jouera le programme.
Les deux jeunes pianistes sont très agréables humainement en dehors de leurs qualités musicales. Je crois que c'est bien passé avec Joël, même si avec lui, je ne sais jamais. Impossible à décoder ce Joël. Je l'apprécie bien mais je n'ai jamais idée de ce qu'il pense. Peut-être est-il moins hermétique que je veux bien le croire...

Et puis, alors que j'aurais pu profiter d'aller dîner avec quelque ami ou d'aller au cinéma... non j'ai fait ce que tant de gens font quotidiennement et qui pour moi n'arrive jamais : une soirée télé ! avec Harrison Ford quand même. Et grignoter devant...

Et bien je me dis que si je faisais ça tous les jours, mon livre avancerait encore moins et je serais encore plus ronde !
Et puis une envie de ne pas passer toutes mes nuits seules, en même temps qu'étant bien incapable de passer le pas avec un inconnu, même séduisant. Alors, je pense à quelque connaissance proche mais aussi à quelque lointain argentin...

Réveil difficile : un appel d'Inde est malheureusement parvenu dans ma chambre au lieu de celle d'à côté et mes voisins ne cessent de parler, l'enfant aussi... Grasse matinée ratée...

Alors pour me remettre à l'endroit et dans une certaine douceur et avant d'attaquer une nouvelle journée où je porte tellement de poids sur le dos, avec la paperasse des deux productions et mon ordi... je m'écoute “Suburbios del alma“...

Un samedi à Paris avec 30 chanteurs, 2 pianistes, Isabelle Philippe et le baryton Florian Boesch que nous allons tous découvrir et qui débarque de Vienne...

Et il n'y a qu'ici que je peux croiser Marcel Azzolla dans la rue. Je me suis arrêtée mais il courait pour ne pas manquer de traverser la rue prochaine... J'aurais bien parlé bandonéon avec lui....

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