jeudi 30 octobre 2008

Service Public


Hier, en allant à la Médiathèque Cabanis, j'y ai croisé le guitariste Vidal Rojas qui y travaille, à ce 3ème étage dédié au cinéma et à la musique. C'est alors que j'ai vu, pour la première fois, qu'il y avait des claviers en libre accès et que certains jouaient des partitions empruntées, avec vue directe sur la gare et les allées Jean Jaurès.

Il y avait là, un homme, de dos, chaussettes trouées, en tong, avec visiblement deux gros sacs à ces côtés, qui devaient contenir toutes ses affaires. Il vient ici tous les jours jouer. Et il paraît qu'il joue bien et des partitions bien complexes. Ca m'a soufflé !
Ce mec, SDF s'il en est, vient ici libérer de ce qu'il a, pour éviter sans doute de se bourrer la gueule ou pleurer sur son sort. Sans doute après avoir joué, se sent-il un peu plus homme, un peu moins un reclu de la société, cette société qui dans ce cas, lui permet aussi de maintenir un lien précieux avec la culture.
Ca ne le fait pas manger, ni trouver un travail, me répliquerez-vous.
En supposant ce que cela lui procure et qui n'est pas quantifiable et qui le maintient, cela m'a ému au plus haut point.

C'est là que le terme de service public un sens, qu'il n'avait sans doute pas imaginé au départ.

Et il ne cesse de pleuvoir.
Et la santé de mon père commence à m'inquiéter vivement faisant ressurgir des peurs enfouies.
Et il est vraisemblable que je ne pourrais pas voir Miguel Ortiz qui est pourtant moins loin, en tournée en Espagne.
Que la séparation d'Alejandro Szwarcman me touche énormément alors que je ne le connais même pas.
Que je vais voir un psy jungien le 20 novembre prochain, histoire de cesser de vivre les mêmes scénarios...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de votre réaction et participation