Chanter pour ne pas pleurer

Je retrouve Roberto Navarro en gare de Toulouse. Notre train de 11h58 est annulé, nous prendrons le suivant, celui de 13h et arriverons donc en retard au Conservatoire d'Albi. Qu'est-ce que ça fait du bien de jouer (duelo criollo) et de chanter surtout ! En tachant d'être dans chaque mot à chaque instant... Toujours des problèmes pour chanter a tempo... J'espère qu'un jour, je serais suffisamment rassurée pour pouvoir me détendre et laisser entrer la musique et le rythme...
Roberto donne pas mal d'indications à Jean-Pierre pour un accompagnement différent. Nous nous retrouvons dans 15 jours, youpi !
Nous rentrons sur Toulouse, Roberto qui part ce soir en train de nuit jusqu'à Paris puis Frankfurt puis Buenos Aires avant de rejoindre sa famille à Bariloche vient chercher sa valise laissée chez moi. Pendant que je lui fais découvrir la suite Borgeana de Ramiro Gallo, je découvre avec stupeur et tremblements l'email de R. Un email qui me fait basculer : que dois-je apprendre une bonne fois pour toutes ?

Mon inconscient a-t-il voulu tout gâcher ? J'expurge donc ce blog (je déteste cela) même si seulement 3 personnes y ont accès, qu'il n'y a aucun lien et qu'il est impossible de le trouver... Il ne comprend pas cette exposition de l'intime, sans doute se sent-il trahi ou est-ce un tour de sa culpabilité ? Ou un peu des deux...

Je suis blessée et bouleversée... Et toujours un livre à écrire et des tensions à apaiser...