Il y a plus de dix ans, j'ai acheté dans une boutique pour touristes, non loin des Pyramides de Gizet en Egypte, trois petites bouteilles de parfums.
Elles se sont baladées, au gré des déménagements, ont changé de boites, de lieux d'enfermement et ne sont ressortis à la lumière qu'hier, allez savoir pourquoi !
C'était juste avant de me coucher...
Plutôt que de faire brûler des huiles essentielles, je me suis dis qu'une goutte de ce parfum encaptivé depuis si longtemps ne pourrait pas faire de mal...
Et c'est bien là, que tout comme dans la lampe d'Aladin, l'odeur de ce parfum évaporé dans l'atmosphère grâce à la chaleur d'une petite bougie, laissa échapper tout un tas de souvenirs rangés bien loin de ma mémoire parcellaire et ressurgissant de façon si palpable...
Je me suis retrouvée projetée plus de 15 ans en arrière, quand j'avais offert un parfum à un homme anosmique (il faut le faire). Et bien, c'est à lui que j'ai pensé ! Lui à qui cette sensation ne pourra jamais arriver, en tout cas, par l'odorat, puisqu'il n'en a pas. Drôle de rencontre avec cet homme discret de San Miguel de Tucumán. Je l'avais croisé une première fois en 1995, lors de mon premier voyage en Argentine avec mon amie Catherine, lors d'une expédition dans le Nord-Ouest, timide et en retrait par raccord à son demi-frère bavard et musulman. Plus d'un an et demi plus tard, nous nous retrouvions, avec sa mère, à l'aéroport d'Orly, dans des circonstances tragiques puisque son frère était malade du SIDA et soigné à Bichat, ce qui nous rapprocha. Ce fût une seconde famille et même si désormais je ne l'ai plus vu depuis de nombreuses années, je sais que ces liens ne se déferont jamais.
J'en ai pleuré cette nuit, puis de nouveau ce matin. Le cœur tout chamallow à l'évocation non seulement de cet homme là et des moments heureux passés mais d'autres également...
Alors que j'ingurgite des tonnes de solitudes, pendant ce week-end qui n'a d'autre sens que celui de me replonger dans des moments que j'ai su vivre. Heureusement.
Un drôle de repos... Une profonde nostalgie, certainement nécessaire, avant de ne pouvoir envisager de nouveaux partages affectueux.
Comme dit si bien Miss Ticc, c'est la vie, ça va passer.
dimanche 8 avril 2012
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