
Ecrites en 2002, ces paroles sont imprégrées de la crise économique de 2001 qui laissa tant de gens sur le carreau, sans toit ni illusion. Raimundo Rosales recherche une poésie plus directe et crue, seule chance de pouvoir se reconstruire, sans oublier les faits passés. Avec ceux qui quittent le pays, et ceux qui y restent.
C’est la chanteuse Jacqueline Sigaut qui recherchait des textes pour son album “Aqui y ahora “ qui a fait appel à Raimundo Rosales. Ce texte lui plut et José Teixido, pianiste, guitariste et arrangeur de l’album, en composa la musique. Ce fut le premier tango d’une série d’autres collaborations.
C’est la chanteuse Jacqueline Sigaut qui recherchait des textes pour son album “Aqui y ahora “ qui a fait appel à Raimundo Rosales. Ce texte lui plut et José Teixido, pianiste, guitariste et arrangeur de l’album, en composa la musique. Ce fut le premier tango d’une série d’autres collaborations.
Tango et crasse*
Je veux un tango qui raconte notre histoire
Sans le masque idiot du réconfort
Sans les misères cachées sous le tapis
Ni cette voix dans l’obscurité
de sempiternelles lamentations.
Je veux un tango avec une autre poésie,
Qui se mêle aux fragiles échecs,
qui me parle d’enfers et d’abîmes,
poésie sans lyrisme,
impitoyable et fatale.
(Refrain)
Un tango qui explose
se vautrant dans la crasse,
qui me parle de la faim
d’une époque en décomposition.
Des gens totalement démunis
qui dorment sur le trottoir,
des rêves qui émigrent
et des rêves qui s’échouent.
De la colère sur les places,
mémoire dans les blessures,
de l’histoire qui interpelle
et plonge au cœur de la vie.
Un tango de paroles indiscrètes
Une tempête dans le sourire à venir.
Comment faire de nouveaux tangos maintenant
où nous avons tous perdu l’innocence ?
Comment rencontrer cette mélodie juste,
cette indomptable poésie qui se grave dans la peau ?
Je veux un tango insolent et amoureux
Avec des mots qui regardent droit dans les yeux,
Avec cent questions et aucune réponse
et la douleur qui nous reste comme le vers le plus cruel.
Je veux un tango qui raconte notre histoire
Sans le masque idiot du réconfort
Sans les misères cachées sous le tapis
Ni cette voix dans l’obscurité
de sempiternelles lamentations.
Je veux un tango avec une autre poésie,
Qui se mêle aux fragiles échecs,
qui me parle d’enfers et d’abîmes,
poésie sans lyrisme,
impitoyable et fatale.
(Refrain)
Un tango qui explose
se vautrant dans la crasse,
qui me parle de la faim
d’une époque en décomposition.
Des gens totalement démunis
qui dorment sur le trottoir,
des rêves qui émigrent
et des rêves qui s’échouent.
De la colère sur les places,
mémoire dans les blessures,
de l’histoire qui interpelle
et plonge au cœur de la vie.
Un tango de paroles indiscrètes
Une tempête dans le sourire à venir.
Comment faire de nouveaux tangos maintenant
où nous avons tous perdu l’innocence ?
Comment rencontrer cette mélodie juste,
cette indomptable poésie qui se grave dans la peau ?
Je veux un tango insolent et amoureux
Avec des mots qui regardent droit dans les yeux,
Avec cent questions et aucune réponse
et la douleur qui nous reste comme le vers le plus cruel.
* le mot mugre a ce double sens de saleté, de crasse mais aussi dans l’argot tanguero, la mugre est cette façon caractéristique de jouer le tango qui n’est pas écrite sur la partition, qui ne s’enseigne pas mais qui est l’identité même du tango, ce côté râpeux et pas “propre“ justement.
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