mercredi 14 mai 2008

Blas Rivera, souffle, sax et inspiration


Du temps que j'étais agent de musiciens (7 ans de réflexion), un saxophoniste argentin eut un joli culot d'insister pour que je m'occupe de lui, d'une façon agréablement insistante et avec beaucoup de bonne humeur, de la musique intense et un vrai talent d'instrumentiste et de compositeur... Je finis, presque malgré moi et avec beaucoup d'humour par trouver quelques concerts pour ce talentueux musicien, énergique et créatif. Il m'avait apporté tant de matériel, un soir, sur le bord de Seine où le tango emplissait l'air et les corps.

Nous avons ensuite eu une belle complicité de travail, beaucoup de rires, de blagues, de musiques partagées, des sandwiches délicieux qu'il prépare avec brio, quelques angoisses aussi quand une corde du violon claque juste avant d'entrer sur scène au Festival de Jazz de la Villette, quand en plein concert, dans un improbable de France, un ancien pote de Córdoba, sa ville natale, lui lance une boutade, en l'appelant par son surnom de jeunesse ce qui le perturba durant tout le concert et l'enchanta à la fin, découvrant qui c'était !, des sempiternelles discussions sur comment présenter en français les thèmes, vu qu'il raconte un bout de sa vie, de façon très drôle et avec beaucoup de recul sur sa vie...

Il vivait alors à Rio de Janeiro où j'ai eu le plaisir de passer une semaine, en novembre 2001, juste avant de ne rejoindre l'Argentine et sa crise aigüe... Il était alors avec sa compagne, une danseuse et deux énormes chiens dont un garda un bout de mon oreille en guise d'offrande...

Je les ai herbergés plus d'une fois à Paris, dans mon minuscule appartement et tout se déroulait dans la bonne humeur. Je me souviens la journée que j'ai passé à Londres pour enregistrer Bordoneo y 900 pour les Studios Walt Disney avec l'orchestre de Mosalini. Ce n'était qu'un aller et retour mais la journée a tellement été pleine, avec les oreilles et les yeux plus grands que d'habitude pour mieux comprendre et entendre, que le soir en rentrant, alors que je les avais laissés chez moi, j'avais du mal à croire que j'étais partie le même matin de très bonne heure.

Et puis la vie a fait que nos chemins se sont éloignés. J'ai toujours maintenu le contact, même après une période de digestion après un dernier concert annulé...

Depuis quelques mois, il est avec une autre femme, également danseuse à qui il dédie ce nouvel album que je n'ai pas encore entendu mais dont je trouve la pochette magnifique. Si jamais vous êtes à Madrid le 31 mai, il y joue à 21h à San Juan Evangelista
Avenida Gregorio del Amo n 4 - Metro Metropolitano
Entradas 10€ . Reservas al 686 370 960

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