jeudi 29 mai 2008

Comment vous dire ma joie ?


Oui, comment vous la dire lorsque d'une situation familiale complexe, vous avez perdu de vue le seul fil (la seule fille) qui vous relie à l'avenir, à la lignée, la descendance, appelez-cela comme vous voulez. Et qu'après maints et maints essais infructueux, vous vous rendez compte que cela finit par créer un rempart mental inextricable.
Et pourtant, même le mur de Berlin est tombée, 28 ans après sa construction !

Et bien ce soir, sous prétexte d'anniversaire (il me reste encore cela), et suite à une conversation, ma nièce, Morgane Magyar (M.M.) m'a envoyé un email !

Quoi de plus naturel et courant me diriez-vous par les temps qui courent ?

Justement par les temps qui courent et sans nouvelles depuis tant d'années. Et bien c'est presque surnaturel. On touche du doigt à une réalité qui devenait une sorte de nébuleuse presque fabulée de son existence. Dans un coin de la planète, pas si loin, on sait bien qu'elle vit, qu'elle pleure, rit, grandit... Et oui, elle est bien là à apprendre à parler et à écrire le Japonais, à se passionner pour la culture nippone et à ne pas oublier son arrière grand-mère française, même si elle ne l'a plus vue depuis bébé, même si elle ne semble parler aucun mot de français. Et moi aucun d'Allemand et encore moins de Japonais.

Morgane, tu es là, en vie, en chemin, loin de nous, et pourtant si près... Juste là.

Merci de cette première bulle de vie, c'est presque comme si ce soir, tu m'avais donné la main. Ou moi la tienne.

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