lundi 14 juillet 2008

Poètes du dimanche


Après quelques jours à Sorèze, au sein de l'Abbaye-Ecole où Joël Suhubiette est le directeur artistique du Festival des Lumières qui s'y déroule actuellement, et où nous avons vécu vendredi 11 juillet (journée nationale du bandonéon !) un moment musical mémorable !
En effet, ce concert itinérant dans différents lieux (la chapelle, la salle des illustres, l'abbatiale, la pause pique-nique dans le Parc et le final dans la cour des Rouges) a donné lieu à un drôle de voyage musical, de Bach au violon solo o Biber avec l'orchestre de chambre de Toulouse, très en forme, puis les Vêpres solennelles d'un confesseur de Mozart (que je fais finir par connaître vraiment bien, avec un solo de Solange Añorga à vous hérisser le poil ou le sciatique) pour finir, le ventre plein de bonnes victuailles par la musique composée par Zad Moultaka, libanais et présent à Sorèze depuis 3 jours pour les répétitions. Khat et I had a dream font fureur dans cet endroit magique, et par l'effet musical... Je crois que les chanteurs, une fois les difficultés en répétition, se sont lâchés et que ces deux œuvres ont vraiment fonctionné... Le disque Visions, qui ne sortira qu'en fin septembre ne témoigne pas de ce moment immédiat, là, sous nos yeux, dans nos oreilles et plus loin en nous...

Retour sur Toulouse le samedi 12 juillet : jour de couvre-feu... Le Tour de France passe dans ma rue et je ne pourrais rien faire tant que les cyclistes ne sont pas passés. Le porte-voix est juste à côté donc je ne peux échapper à la mauvaise musique, aux incartades publicitaires, à la pluie diluvienne et malgré tout, à cette foule sortie dont ne sait où, qui se rue sur le marketing publicitaire jetée à son effet. Beurk, la condition humaine m'affolle... Je suis tout à fait à côté de la plaque, en dehors du monde...

Et puis, et puis, grâce à la chanteuse Raquel Buela, rencontrée à Buenos Aires en septembre dernier, j'ai pu contacter plusieurs poètes du tango d'aujourd'hui... Après Acho Estol que je connaissais déjà et qui a été le premier avec lequel j'ai traduit son “Jueguete Rabioso“, j'ai eu un échange vraiment intéressant avec Raimundo Rosales pour son "Tango y Mugre" et maintenant avec Marcela Bublik, pour “Soy“ et même avec Alejandro Sczwarcman pour les prochains PAROLE DE POETE publié dans la revue Tout Tango dans laquelle j'écris.
Une qualité d'échange franchement enthousiasmante !!!

Ca me laisse toucher à la fois à la poésie mais à ceux qui la vivent aujourd'hui. Vivement que je puisse les rencontrer !

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