mardi 29 avril 2008

Alejandro Barletta se fue el día que Kyo Manu nació


Je viens d'apprendre, il y a quelques jours déjà, la mort du bandonéoniste Alejandro Barletta qui a eu une attaque cérébrale (comme Piazzolla, décidément, faudrait pas que ça devienne un truc de mort de bandonéoniste) en juin 2006, raison pour laquelle je n'avais pu le rencontrer lors de mon dernier séjour à Buenos Aires en septembre dernier.

Ce musicien érudit, né en 1925, enfant prodige, autodidacte, s'est évertué toute sa vie, à porter au bandonéon la musique classique, avec plus de 2500 concerts à son actif... Egalement compositeur (Jupiter, Venus...), il reçut les éloges de Joaquín Rodrigo, Juan José Castro qui écrivèrent pour lui ou Pablo Casals, en dehors des meilleurs critiques musicales.
Il fut le premier bandonéoniste à interprété le concerto n0 4 de Haendel, en 1951, au Théâtre des Champs-Elysées, ce qui lui ouvrit les portes du monde symphonique. Je crois que ce doit être le seul bandonéoniste qui jouait les Bachianas Brasileiras de Villa-Lobos. Rien que ça !!!
Il joua également du tango, notamment dans l'orchestre de Domingo Federico et composa quelques tangos de chambre également dans les années 90 et une série de milongas.
Sa caractéristique particulière est d'avoir souhaiteéet d'être parvenu à "effacer" le son du soufflet, faisant disparaître les spécificités de l'ouverture ou de la fermeture du soufflet. Il a enseigné et permis au bandonéon d'utiliser beaucoup plus de possibilités que jusqu'alors et beaucoup écrit pour l'instrument également.

Et je pensais que j'étais de nouveau passé à côté de ce musicien quand... - il me semble être dans la même situation samedi soir, lorsque mon amie Sylvie s'est rendue compte qu'elle avait écouté Osvaldo Pugliese il y a une vingtaine d'années, sans savoir qui il était et sans même avoir apprécié, de ses savoirs et goûts d'aujourd'hui - et bien j'apprends, je découvre que je l'ai écouté, vu et entendu au Festival d'Avignon en juillet 1992, dans le spectacle où mon amie Lise Roure était alors ouvreuse, Zarzuela, historia de un patio... A l'époque, je n'avais pas encore mis un pied dans le tango et encore moins une main dans le bandonéon... C'est drôle, non. Mais je me souviens très bien du bandonéon, le son me fascinait déjà, sans bien savoir pourquoi...

Mais sans doute ce qui m'aurait intéressé aujourd'hui, c'est de l'entendre dans ce qui l'a caractérisé toute sa vie, la musique classique ou sa propre musique avec sa technique si particulière qu'il a notamment transmis à l'uruguayen René Marino Rivero.

Et puis Kyo Manu est né... Bébé dont je viens d'apprendre l'existence par un email du parent (père je suppose) qui n'est autre qu'une femme devenue homme. Donc je n'ose prendre des nouvelles du papa ou de la maman... Bienvenue à toi, Kyo Manu qui jouera certainement de la musique plus tard.

1 commentaire:

  1. Oui oui Sosso, j'étais bien ouvreuse sur la Zarzuela. Et je me régalais tous les soirs. Je n'ai malhheureusement aucun souvenir du bandonéon... A chacune ses souvenirs... ! Ce fut le seul été ou j'obtins un job d'été au festival. Besos

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