mercredi 18 novembre 2009

il pleut, il mouille, ma tête fait des claquettes


Mardi : Il pleut, je me sens tout mou, un grand coup de mou, blurps. Pas la force de partir plus d'une heure avant pour réserver les places du concert de Ramiro Gallo dans l'après-midi. Je préviens Christian qui aura le message à temps. Je finis cependant d'écrire la critique du CD de Libertella. Par peur de tomber en déprime, le soir, j'irais à pied jusqu'à l'Académie du Tango rencontrer Alejandro Swarzcman. Je passe la tête du deuxième étage et je le vois. Il m'invite à assister à la fin du cours. Deux élèves qu'on dirait tout droit sortis de prison sont là. De drôles de têtes mais pas méchant. Ils étudient des "décimas" de différents poètes. Je suis un peu gênée mais très contente d'y assister. Le cours fini, arrive Martino que je salue et nous descendons et saluons tout le monde pour partir de l'autre côté. Ca me fait drôle de me retrouver avec lui, après tous ces échanges d'emails. La réalité est forcément étrange. Il est plus petit que je ne l'imaginais, plus rond aussi mais c'est parce qu'il a grossi après son opération. Nous parlons de notre santé respective, prenons sa voiture, une Uno, ça ne s'invente pas (c'est une des paroles de tango les plus terribles) et allons dîner par là. Pourquoi le choix pour manger est si difficile, je ne saurais le dire. Il y a comme une lutte, de l'ordre d'à la fois manger ensemble, partager mais résister aussi parce qu'on aime ou pas... Etrange. Nous parlons des langues, de la poésie, de sa participation à l'émission qui passera bientôt sur le Canal Encuentro... de Violeta, de sa situation, chez sa mère et qu'il doit retrouver une stabilité économique afin de proposer à Violeta un toit, pour venir le rejoindre. Et s'il n'y arrive pas, ce sera la fin de leur amour ? Etrange façon de voir, me semble-t-il. Un poids lourd ! Etrange. Il est assez argentin, assez macho dans le fond. Il m'émeut en me racontant les différends sur la culture et la langue avec Violeta, dont il ne comprend pas la poésie, et plusieurs exemples d'incompréhensions culturelles, qu'ils ont dépassé. Il me ramène, il est bien fatigué et moi aussi.

mercredi : La chaleur et l'humidité m'installe un mal de crâne pour la journée. Malgré cela je jouerais quand même un peu de bandonéon avant que le match de foot France-Irlande ne démarre !
Et finalement j'irais au Torquato Tasso, toute seule, à attendre longuement à une table où finalement une française et l'espagnole viendront me tenir compagnie. Elles voulaient venir voir danser, c'est raté.
La première partie avec Quasimodo : bandonéon et quartet à cordes puis la contrebasse les rejoint. J'ai pris des notes. Une autre facette, Violentango avec une énergie extraordinaire.
Les deux frères Daniel et Adrian Ruggiero, bien que jouant tous deux du bandonéon n'ont vraiment rien à voir !
Je me demande si le public s'attendait à ça mais j'espère qu'il a su s'ouvrir à cette magnifique proposition. Le guitariste Esteban Falabella jouera également une pièce comme invité.
Violentango fête ses 5 ans avec une "onda" rock dès l'installation : deux guitares, percussion, une basse électrique, bandonéon et un programmateur avec des enregistrements électro... L'album s'appelle "rock de nylon", ça s'invente pas. Sans partitions, avec beaucoup d'énergie, souriants et détendus, dans une attitude assez rockera. L'acteur Oscar Nuñez lira quelques poèmes, un peu étouffés par le son de la musique d'une belle énergie. Une vraie découverte pour moi ce groupe. Pour les milongas finales, ils mettent définitivement le feu à la salle qui tape des mains comme un seul homme !
Quasimodo http://www.quasimodotrio.com.ar/
Violentango http://www.violentango.com/

Je pars, sans même saluer Daniel, ma tête va exploser...

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